Laissez moi vous conter, les amis, le poème qu'un de mes amts bardes a présenté à un concours dans une contrée bien lointaine :
Comme tout cela tombe à point
Tous ces bardes, ce concours
Venez me rejoindre dans ce coin
Et écoutez ce qui m'est arrivé un jour
Laissez moi vous dire d'abord une chose
Je crois bien que j'utiliserai la prose
Compter les vers, faire des rimes
Ces choses là moi me dépriment
C'était à la maison un jour de fête
J'accomplissait alors ma première quête
C'était il y a maintenant bien longtemps
A l'époque je n'étais encore qu'un enfant
A voix haute ma mère lisait un vieux parchemin
A mes trois soeurs qui s'affairaient en riant
Mon père annonça: "Il nous manque un ingrédient"
C'est moi qu'il envoya, bien que je soie encore gamin
Se préparer et puis sortir, dehors il fait encore nuit
Se dépécher, ne pas faiblir, ne pas faire de bruit
Que de pas, que de détours il me faut faire
Pour enfin arriver en vue de leur repaire
Jeter un oeil à l'intérieur, les monstres sont endormis
S'avancer, les frôler, les toucher et même les pousser
Surtout ne pas hésiter, tous les risques sont permis
Ne penser à rien d'autre, juste à les détrousser
Avoir enfin en main mon tout premier trésor
Et puis recommencer et le refaire encore
Enfin les bras chargés, il me faut repartir
Mais je suis pétrifié, l'aube a fini par venir
Et puis un hurlement, un guetteur qui donne l'alarme
Ces monstres là n'ont pas de dents dit on
Mais si ce jour est celui que prédit le dicton
Il vaut mieux m'enfuir que de périr en armes
Puis je rentrais chez moi arrivant en vainqueur
La fête d'aujourd'hui serait en mon honneur
Je ne peux vous décrire ô combien j'étais fier
D'avoir ramené les oeufs pour mon gâteau d'anniversaire