Lüeth Pleutre
Date d'inscription : 14/07/2011
| Sujet: Une démone parmi les hommes ! Ven 15 Juil - 18:56 | |
| Bonjour Je suis Lüeth, moniale des Gladiators, on m'a dit que c'étais le forum de tout les exilé alors suis venu jeté un coup d'oeil. J'ai pas eu de réponse de la personne qui donne les accès pour le moment. Voilà je sais pas trop quoi dire, si vous avez des questions ... PS : pour le titre c'est par rapport aux rp que j'ai fait, je le met même si je l'ai pas encore finis.. - Spoiler:
- Citation :
- Sombres étaient mes pensées, noirs étaient mes rêves. Peut être ai-je finis par perdre la raison. Me voilà à écrire, sur un parchemin vieilli et une plume abimé. On me nomme Lüeth. Je suis l’une des nombreuses personnes peuplant ce vaste monde. Ma vie ne fut qu’une succession de déceptions et d’erreurs. C’est assez drôle de penser que ma vie se résume en deux ou trois mots, solitude, tristesse, haine. On se rend compte souvent trop tard que nous n’avons pas vécus, nous n’avons fait que subir. Alors, pourquoi devons-nous subir ? Pourquoi devrions nous seulement affronter les choses que la vie met devant nous ? Pourquoi ne pas vivre notre propre vie, comme nous l’entendons, comme nous le voulons. Il faut croire que si j’écris ces lignes c’est que je commence à me poser ces questions, que j’en ai eu assez de subir. Mais maintenant que je suis en fasse de ce mur, je ne sais pas comment le franchir. Que devrais-je faire pour ne pas subir et vivre ma vie ? Des questions, encore des questions et toujours des questions, mais jamais, jamais, de réponses.
Réponses ? Mais comment pourrais je avoir des réponses alors que je ne connais rien ni personne. Je suis seul, je l’ai toujours été et je continuerais à l’être jusqu'à la fin de ma vie. Pourquoi devrais-je m’intéresser à cette sous espèce qu’est la race humaine. Avares, cupides, râleurs, envieux, bercer de belles illusions, croyants en des choses dont ils ne sont même pas sûr de l’existence, animer par la peur ils se jettent corps et âmes dans des croyances stupides qui ne font que les maintenir en vie. Mais que feraient-ils si on leurs enlevaient tout ? Comment réagiraient-ils ? Je ne comprends vraiment pas les humains, ils se cachent derrière des sourires forcés, derrière des idées fausses. Hypocrites, égocentriques pour la plupart. Il y a tant de mots pour décrire la race humaine et bizarrement, la plupart ont une connotation négative.
Et moi, qui suis-je ? A savoir, le sais je moi-même ? Une erreur de la nature ? Un rejet de ce monde pourris ? Encore des questions… Plus j’avance dans mes réflexions plus j’amène de nouvelles questions. Quand cela cessera t il enfin ? Je suis, avec les termes humains, un démon ou peut être un ange, une existence mystérieuse qui ne devrais pas être présentes sur les territoires humains. Comme si c’est moi qui avait voulus ça, me retrouver au beau milieu de cette sous espèces. Pour avoir aimé, j’ai été chassé de mon monde, sans mes pouvoirs, sans mes habits, sans rien. Peut être que ce n’est pas une punition, peut être, en y réfléchissant bien, que c’est pour moi la possibilité de prendre un nouveau départ, commencer une nouvelle sans les interdits que j’avais autrefois. Mais chez les humains, pourquoi sur une terre remplies essentiellement d’humains. Lüphiral ne devait y voir que le mauvais côté des choses, il connaissait la haine que j’éprouvais pour cette race. S’il n’avait pas été le fils de monseigneur Shalenos, je lui aurais fait bouffer sa langue à ce gamin prétentieux imbu de lui-même. On aurait pu le confondre avec un humain sans ces cornes ridicules.
Les cheveux noirs camouflant mes cornes et mes yeux d’un rouge flamboyant ont en fait miroité là-bas. J’étais connue et reconnus de tous. Certain m’adorais telle une idole, d’autre éprouvait une haine sans nom envers moi, d’autres encore restait complètement indifférent face à moi. C’est certainement ces derniers qui m’attiraient le plus. A la fois ténébreux et mystérieux, sensuel et attirant. Ils étaient pour la plupart bien plus intelligents que les coureurs de jupons. La plupart des gens avaient une fausse image de ma personnalité, il ne voyait en moi que la petite démone qui cherchait du plaisir chez chaque homme qu’elle croisait. Il n’y a eu qu’une personne qui a réussi à percer la coquille qu’étais mon cœur, à comprendre la réelle personne que j’étais, raffiné et intelligente. Avec Citiellith, je pouvais parler de tout et de rien, nous pouvions parler des heures sans jamais se lasser. Il aimait me charrier en défendant les humains, c’est ce qui le différenciait de tous les autres, il osait dire ce qu’il pensait avec moi, les autres préféraient me mentir pour m’attirer. Et moi je l’aimais tout simplement, pour ce qu’il était.
Citiellith …
Mais tout bascula … Ce jour où une haine sans nom surgit en moi. Ce jour où Lüphiral a assassiner Citiellith sous mes yeux. Mécontent de ne pas avoir eu ce qu’il voulait de moi il a décider de se venger, et m’attaquer au plus profond de mon cœur sans même me toucher. Ce jour où, pris d’une folie meurtrière, je tuai Lüphiral. Ce jour où ma vie commença à devenir un cauchemar. Et parce qu’il était le fils de Monseigneur Shalenos je fus immédiatement envoyé dans le plus profond et sombre cachot du royaume en attente d’un jugement dont je ne m’attendais pas à sortir en vie. Peut être dois je la vie à la chance, ou à l’intervention divine d’une personne supérieure encore, aussi incroyable que cela puisse paraitre. A la place de la mort, j’eue le droit d’être envoyé vers le pire des endroits à mes yeux à cette époque, vers des terres humaines.
Voilà une semaine que j’ai atterris ici et je n’ai pas bougé, ni manger, ni même chercher à me vêtir ou encore me protéger de la pluie ou du soleil je restais là, immobile, a pensé, à réfléchir à méditer. J’en suis venu à la conclusion que je devais en apprendre plus sur les humains peuplant ce monde, c’est ce qu’il aurait voulus que je fasse. Ça sera sans doute une chose difficile pour moi de me tenir côte à côte de personnes dont j’ai toujours éprouvé une haine irrationnel. Parce qu’on nous apprenait toujours à détester les humains, je n’ai jamais pensé aux réelles raisons qui auraient justifié une vraie haine. Maintenant que je suis ici, je pourrais me faire ma propre idée sur cette race. Peut être pourrais-je mieux comprendre ce qu’il disait à leurs propos.
A Citiellith, vers toi pour qui j’éprouverais à jamais un amour sans nom. De Lüeth, déchu d’un autre monde où je ne retournerais jamais. Sa décision prise. Lüeth se redressa tant bien que mal, ankylosé de ne pas avoir bougé depuis un moment. Elle étira ses muscles pour les détendre quelques peu, ne se souciant pas le moins de monde de sa nudité. Elle n’avait jamais éprouvé la moindre gène à se montrer dévêtis et pourtant, en pensant qu’elle allait devoir se présenter aux humains elle ne voulait leur permettre de la voir ainsi. Elle devait garder certaines parties de son corps secret, du moins pour commencer, cela valait mieux pour tout le monde. Retrouvant peu à peu chacun de ses sens, elle se dirigea vers une sorte de maison qu’elle avait aperçus au loin. D’un pas discret, se camouflant derrière arbres et rocher, elle s’approcha le plus calmement possible. En s’approchant elle entendit une voie, celle d’un homme très certainement âgée, qui chantait complètement faux en cueillant des herbes. La pluie qui tombait ne semblait pas les gêner outre mesure, elle permettait également de camoufler les odeurs de chacun. Mais la pluie ne permit pas de camoufler le craquement de la brindille qui craqua sous le poids de Lüeth. Avec une incroyable agilité elle se plaqua le dos contre un rocher pour se cacher au mieux du regard du vieil homme. Elle resta immobile un moment, en limitant sa respiration et les battements de son cœur. De l’eau glacée lui coulait sur tout le corps, telle des perles de sueurs après un effort. N’ayant pas réellement prit conscience qu’elle n’avait ni mangé ni but depuis plusieurs jours, elle lutait de tout son être devant le flous qui se créait devant elle. La terre semblait tourner, les éclairs dans le ciel créaient des ombres inquiétantes, la tête de la démone commençait à la faire souffrir. Ne pensant plus au vieil homme non loin, elle essaya de se redresser, mais c’était peine perdue, elle n’avait plus de force. Elle tomba dans le néant, une nouvelle fois, en pensant que cette fois ça serait une mort assurée. Comment pouvait réagir un humain face à la vue du corps d’un démon surgit de nulle part. Mais elle avait beau lutté, ces forces la quittaient, ne lui permettant pas de donner un sens clair à ses pensées. « Citiellith … » A son réveil, sans en comprendre la réelle raison elle se trouvait au côté de son ami. Elle pensait alors avoir trouvé la mort, et qu’elle avait enfin pu le rejoindre. Ils ne s’étaient pas quittés depuis longtemps et pourtant elle n’avait jamais été aussi heureuse de le voir. Sans réfléchir elle lui sauta dans les bras, de chaudes larmes lui coulaient le long de ses joues. Elle l’embrassa tendrement sans qu’il ait pu y faire quelque chose. Sans qu’elle puisse en comprendre la raison, Citiellith la saisie par les épaules et la repoussa doucement. Il prononça quelques mots qui interloquèrent la démone. Elle se serait crue comme dans un caisson coupé du monde, elle avait compris ce qu’il avait dit sans entendre sa voix. Tout doucement, ils s’éloignèrent l’un de l’autre. Lüeth, complètement apeuré, se releva pour courir vers son ami, mais ses jambes ne semblaient pas vouloir lui répondre. Elle criait, elle pleurait mais rien n’y faisait et lui, lui souriait … D’un bon elle se redressa et tomba sur une surface dure. Le temps de reprendre ses esprits, elle s’aperçut qu’elle se trouvait dans une chambre, relativement petite, où seul un lit et une table de chevet avec une bougie s’y trouvait. Un peu plus loin, une petite table avec un plat encore fumant. Avant que son esprit eue repris totalement le contrôle, son ventre fit un bruit monstrueux lui faisait comprendre qu’il fallait qu’elle mange. Sans plus de cérémonie elle se jeta sur le plat et l’engloutit en moins de deux. Ayant repris un peu de forces et ses esprits, elle se redressa et remarqua qu’on l’avait vêtis d’une chemise en cuir et d’un pantalon de toile légère. Ce n’était pas du travail de grande qualité mais ça suffisait à cacher la quasi-totalité de son corps. D’un pas plus ou moins sûr elle se dirigea vers la porte d’où émanait une discussion fort agitée. En arrivant au niveau de la porte elle entendit les deux convives parler … « Tu n’aurais jamais dû la ramené ici, on a déjà assez de mal à vivre comme ça tu ne crois pas ? Tu veux toujours paraître gentil, mais pense à toi pour une fois !- Que veux-tu, je suis comme ça et c’est pour ça que tu m’as épousé. –Dit un homme d’un ton railleur. – Avec la tempête qui se préparait je ne pouvais pas la laisser dehors, tu préférais que je la laisse mourir ?- J’ai pas dit ça … Mais tu as vu ses marques sur son dos. C’est quand même quelques choses de peu courant par ici. Je te le dis et te le redis, cette fille ne nous apportera que du mal … » Sans plus chercher à comprendre la suite de la conversation elle recula doucement pour sortir par la fenêtre. Puisqu’ils ne voulaient pas d’elle, Lüeth devait partir. Elle avait retrouvé assez de force pour marcher. Prenant avec elle les quelques serviettes et les deux trois habits présent dans la pièce elle sortit discrètement pour pas qu’ils ne se rendent compte de sa fuite. Peut être n’était ce pas la meilleure solution, peut être ni verront ils qu’un signe qu’elle n’était pas quelqu’un de bien. Mais elle préféra, plutôt que les déranger outre mesure. Dehors, la pluie s’était calmée, l’air était encore frais et humide. Ici et là, des arbres étaient tombés sous la puissance dominante du vent. En passant au travers elle saisie une branche de bois qui lui permettrait de se défendre un minimum contre les animaux qui pouvaient vivre dans la forêt. Au bout de quelques heures de marche, elle s’aperçut que quelqu’un ou quelque chose la suivait plus ou moins discrètement. Continuant tranquillement sa marche pour ne pas alerter son poursuivant, elle bifurqua au niveau d’un rocher, sûr qu’il ne pourrait pas la retrouver, et se cacha autant que possible derrière un buisson. Au bout de quelques minutes, elle vit au sommet du rocher qu’elle avait contourné un énorme loup, tout de blanc, les yeux d’or, regardant dans la direction de la démone. Quelques peu décontenancé, elle ne réagit pas tout de suite, pensant que le loup ne pouvait absolument pas la voir de sa position, c’était impossible. Pourtant, le loup campa sur sa position, s’assit doucement sans décrocher du regard de celle-ci. Sans comprendre pourquoi, Lüeth n’éprouvait pas de peur envers cet animal, elle éprouvait de la sécurité et de la sérénité. Ne se posant plus de questions elle sortit de sa cachette sans faire de geste brusque pour ne pas le faire fuir. Doucement elle tendit sa main vers son visage pour le caresser. Et contre toute attente celui-ci lécha la main de celle-ci, ce qui fit rire la démone. « Vaenas ! » Elle avait prononcé ce nom de façon instinctive. Elle savait que ça lui correspondrait sans même savoir le sexe de l’animal. Le reste de la journée, ils marchèrent, chassèrent pour manger, buvait dans la rivière qu’ils longeaient, se reposait. Tout cela pendant que Lüeth lui parlait. Elle savait qu’il ne comprenait sûrement pas ce qu’elle disait mais pourtant, il semblait l’écouter attentivement, aboyant de temps en temps en signe d’approbation. Elle lui racontait son passé, ses pensées, sens envies, ses idées. Le loup lui permettait d’avoir une oreille attentive. Ça lui permettait de penser qu’elle n’était pas complètement seule. Le loup lui permettait de suivre une direction, d’avoir un chemin sur lequel marcher, un but à atteindre, une destinée à suivre.
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