- Aaaahhhh que je suis bien ici !
Qu'il est bon de paresser au soleil ! Allongé sur mon transat, je profite paisiblement de ce soleil, mon corps enduit d'une huile protectrice. En effet, ce corps d'une beauté inimaginable ne doit point être trop abimé par les rayons du soleil. Il doit juste prendre une teinte légèrement ombrée. Quant à mon visage si doux et lui aussi d'une beauté ravageuse, il est recouvert d'une mixture afin de le raffermir. .
- Mmhh, ça chauffe, ça chauffe même beaucoup. Ca brûle ! Au secours !
Ma crème, recette de grand-mère venait de s'enflammer. Les rayons du soleil avaient gagné contre elle.
- Aaaaaaaaaahhhhhhh !
Je me redresse brusquement. Je suis aveuglé par le soleil. Je ferme les yeux puis palpe mon visage... Rien. Je pousse un soupir de soulagement. Je regarde où je me trouve : je suis dans un lit. .Soudain, je me rappelle où je me trouve. Hier soir, j'ai pris une chambre. Je suis à l'auberge. Tout ceci n'était qu'un rêve, non un affreux cauchemar. La sensation de brûlure dans mon rêve était induite par le soleil provenant de dehors : j'ai oublié de tirer les rideaux hier.
- Plus jamais de gecko avant de dormir, ça rend mon sommeil trop agité .
Il doit être 16 heures, c'est-à-dire l'heure de me lever. Surtout que je dois me rendre à Merulik. En effet, j'avais prévu de décrocher la tête de quelques cartes lois lors de ma virée nocturne le lendemain soir.
Je me lève, encore titubant, à cause de mon cauchemar, tout en me grattant de manière frénétique le corps.
- Saleté d'aubergiste, l'a pas encore nettoyé la paillasse. Non seulement, il me fait payer un prix exhorbitant, mais il refuse de changer régulièrement ce qui sert de lit à ses clients.
Arrivant à lui, je lui lance le prix de ma nuitée et je m'en vais un peu plus léger que hier soir.
Je décide d'aller directement à Murilik et de ne pas flâner en cours de route. Mais le naturel en a decidé autrement, je me retrouve à dépouiller quelques dormeurs imprudents.
Arrivant finalement devant l'auberge, je vais vendre mon butin de la journée. Finalement celui-ci sera suffisant pour rester au moins trois jours. Je me dirige vers l'aubergiste et je lui prends une chambre. Une fois dans celle-ci, je m'écroule comme une masse sur le lit.
Jour 1
Je me réveille. Je suis attaché au mur par une chaîne.
- S'quoi ça encore ? Où suis-je ?
Je réfléchis comme jamais je n'ai réfléchi auparavant ; normal c'est la première fois.
- Allez Grimmolds, il est temps d'utiliser ce que t'as entre les deux oreilles. Réfléchis... Réfléchis...
Au bout d'une bonne heure d'intense cogitation, il m'est apparu que je ne pouvais me trouver que dans deux endroits : soit dans une chambre sado-masochiste, soit en prison mais cela est peu probable car, pourquoi aurait-on souhaité me mettre en prison?
En plus, je suis pratiquement nu.
- Pratiquement nu ? Merde... Mes fringues.
Je ne suis vêtu que d'une combinaison de bagnard qui ne me couvre que les jambes ; ce qui fait que mon style vestimentaire est vraiment médiocre.
- Pfff, j'en suis sûr qu'ils, et quels qu'ils soient, en ont profité pour me dépouiller de tous mes biens les plus chers.
Bon, finalement à force de m'être tortillé dans tous les sens j'arrive enfin à me libérer de ces chaînes.
Deux choix s'offrent à moi : rester dans ma cellule ou bien essayer de sortir. Je décide de sortir de ma cellule, celle-ci n'étant pas fermée et ne voyant pas que faire dans ma cellule a part compter les cafards. J'ouvre la porte et je regarde à droite, à gauche. Ne voyant personne, je me décide à explorer cet endroit.
Après avoir fait le tour et rencontré un cartelois que j'ai bien évidemment tabassé, je réfléchis à la façon dont je suis arrivé ici. Après avoir mûrement réfléchi, je suis arrivé à la conclusion que l'on m'avait vendu.
- Qu'il est dur d'avoir le statut de star de nos jours ! Il y a toujours des jaloux prêts à précipiter votre déchéance.
Après avoir tourné en rond et m'être perdu, je remarque que cet endroit avait besoin d'un bon plombier. En effet, il y a de l'eau partout . Et on va jusqu'à trouver de jolis poissons. Finalement apres plusieurs heures d'erance dans la prison, je trouve d'autres personnes, elles aussi enchaînées, qui me racontent qu'elles sont là depuis très longtemps.
J'ai pu le remarquer vu la couleur de leur peau : celle-ci est devenue pratiquement violette car leur peaux n'avaient pas vu le soleil depuis longtemps. J'en ai froid dans le dos, je ne veux pas leur ressembler. Me sentant en forme mais ayant toujours en tête la vision de leur peaux, je décide de les tuer, autant pour mettre fin à ce calvaire que pour éviter de rouiller. En souvenir, j'emporte un de leurs crânes qui sera du plus bel effet dans un de mes coffres.
Continuant à explorer, je tombe sur des criminels au détour d'une cellule, qui eux sont nettement plus forts, chose que j'ai rapidement compris en les combattants et je me retrouve dans les vapes en ne mettant pris qu'un seul coup.
Jour 2
- Ouuaaaahhhh ! Merde...Je suis encore dans ma cellule.
J'essaie de me remémorer comment je suis arrivé ici. Serait-ce les criminels qui m'auraient emmené ici ? Que ces vilains pas beaux aient osé toucher mon corps me révulse. En attendant, c'est mon deuxième jour en prison et ma peau commence à prendre une teinte que je n'aime pas.
Je ressors de ma cellule vu qu'il n'y a rien à faire dedans. A nouveau je me perds, mais cette fois, je rencontre d'autres prisonniers comme moi. Eux aussi ne savent pas comment ils sont arrivés là. En attendant notre hypothétique libération, nous décidons de conclure un pacte de non aggression, afin de résoudre le mystère de notre arrivée à Fangelice, nom de l'endroit où nous nous trouvons et qu'a prononcé un prisonnier avant que je ne l'achève.
Accompagné de deux des trois cartelois et du moine royaliste, nous faisons le tour de la prison afin de tenter de trouver une sortie. C'est peine perdue, pas de sortie à l'horizon. On décide finalement d'aller pécher quand un des cartelois que nous avions laissé derrière me fonce droit dessus, je vois dans ses yeux se refléter ma mort. Naïf, je pensais qu'il aurait respecter le pacte de non aggression, ben non il me passe à tabac.
Jour 3
Résultat : je me réveille le lendemain à nouveau dans ma cellule. Finalement, je décide de prendre soin de moi, mais avant cela je sors de ma cellule.
Je me dirige vers un point d'eau où je vais enfin me décrasser et enlever toutes les saletés qui se sont accumulées sur mon magnifique corps. Mais auparavant, je passe par une des cellules où se trouvent quelques cadavres et j'y prends un crâne. Arrivé au point d'eau, je me déshabille et plonge d'un splendide saut qui rendrait les dauphins jaloux dans cette eau qui, bizarrement est limpide. Puis je me sers du crâne pour faire ruisseler l'eau le long de mon torse admirablement bâti mais peu massif. Je sens l'eau qui descend le long de mon dos pour finir dans le creux de me reins. J'en profite pour laver mes frusques qui; elles aussi; sont toutes crasseuses. Je lave mes cheveux qui, eux aussi, en avaient bien besoin, ils ne seront plus aussi soyeux qu'auparavant.
Après ce bain, je me mets à la recherche de mes compagnons d'infortune. Enfin réunis, nous décidons de donner une bonne leçon aux criminels. Nous les traquons et les tuons un à un. Pendant ce temps, le moine nous prodigue les soins car ces gredins ne se laissent pas tuer sans réagir contrairement à ceux qui croupissent ici depuis longtemps.
Nous réusissons à en tuer une bonne partie et nous récoltons ainsi des armes qu'ils cachaient sur eux et qui nous permettront de mieux les tuer ; quand dans un combat, je me prends un mauvais coup et m'écroule par terre, inconscient.
Jour 4
Je me réveille encore une fois dans ma cellule. Cette fois je décide d'y rester. Comme je m'ennuie, je décide de composer des chansons, ma maman m'ayant toujours dit que j'avais des dons de compositeur et de chanteur. Après plusieurs heures de travail, j'arrive enfin à un résultat digne d'être chanté par tous les bardes du pays :
Les bagnards sont dans la place
Va y avoir de la casse
Vous allez pas vous en tirer sans dommage
Ca va être un carnage
Yo !!
Enfin, après de nombreuses heures de reflexion, j'ai trouvé le refrain. Manque plus que mes couplets. Ah ! J'imagine ma chanson chantée par des bardes aux quatre coins d'Alidhan. Renommé et gloire pour moi ! La classe quoi !
Soudain, j'entends un bruit.
- Squiiik, squiikkk.
Je vois une bête, assez grosse de la taille d'un rat se faufiler par un des trous dont est parsemée ma cellule. Ah tiens ! C'est bien un rat. Ni une ni deux, je saute sur l'animal afin de le capturer.
- J'te tiens.
Tout joyeux de l'avoir, je le lance en l'air. Par contre il n'a pas l'air d'aimer ça. Il ne cesse de bouger ses pattes dans le vide.
- J't'appellerai Norbert.
Je lui caresse affectueusement la tête.
- Aïe... Vilain Norbert !
Je le lance violemment contre le mur de la cellule.
- Méchant Norbert.
Norbert ne bouge plus.
- Allez Norbert, on joue pô à 1 2 3 soleil ?
Au bout d'une dizaine de minutes, j'entends un autre bruit :
- Grouiiikkk
Mon estomac crie famine. Il se manifeste à moi car ça fait depuis mon incarcération que je n'ai pas mangé.
Je décide de manger Norbert vu que le poisson j'aime pô ça. Et là miracle Norbert se lève et se barre en courant. Je le vois qui repasse dans la fissure.
- Nan reviens.
Et je m'endors chagriné.
Jour 5
Je me lève de ma paillasse qui est, je dois dire, plus propre que celle de l'aubergiste. Il devrait faire un séjour ici ce traître.
Un bruit :
- Squiiikk
Un autre Norbert. Je lui saute dessus. Et hop je le capture.
- J'vais t'appeler Norbert II vu que toi t'as une tache blanche sur le devant de ton museau.
Et je passe la journée à lui apprendre des petits tours. Bon au début, il était réticent mais il a dû voir ce qui était arrivé à Norbert premier du nom. Je ne comprends toujours pas pourquoi il est parti, mais bon tant pis, j'ai Norbert II à mes cotés.
Je finis par m'endormir avec Norbert II à mes cotés. Je lui ai fait une laisse pour pas qu'il parte.
Jour 6
Je me réveille dans une nouvelle cellule.
- Aahhhh
Norbert II a disparu ? On me l'a enlevé.
Par contre on m'a rendu mes vêtements. Tout de suite j'ai plus de classe parce que la mode de la combinaison du bagnard n'est pas prête d'arriver.
Je sors et je vois un garde pas commode qui est en charge de garder les affaires des prisonniers. Je vais à la rencontre de l'archimage qui m'apprend que je suis libre.
Je sors précitemment et je me retrouve dans un endroit que ne connais pas.
- J'veux rentrer !!! Marre d'être ici.
Je décide de trouver une hypothétique sortie.
Hourra je trouve un bateau. Je m'y précipite, je lance le bateau à la mer quand une question traverse mon esprit : est - ce que je sais gouverner un bateau. Au bout de deux minutes de réflexion, la réponse est non.
Je décide de me laisser porter par les flots, de toute façon c'est la seule chose que je sache faire vu que la rame a coulé quand j'ai essayé de ramer. Je l'ai malencontreusement lâchée. Elle a fait plouf et a disparu au fond de l'eau. Je finis par m'endormir, bercé par les flots. Et à mon reveil, je me trouve à Fuisserage.
- Ouais
C'est le retour à la civilisation.
Sur ce je quitte l'endroit et je m'en vais prendre une chambre pour me faire livrer un repas et y prendre un bon bain chaud.